Tamaryn - Waves (2010, Mexican Summer)

Duo américain, Tamaryn nous ramène avec cet album shoegaze/dream pop de toute beauté en terres 90's, et évoque un My Bloody Valentine débridé, plus enclin à se "lâcher" qu'à opter pour les rythmes neurasthéniques qui jonchent le fabuleux Loveless. En neuf titres à la fois noisy et mélodiques, flous et distincts de par la netteté de leur son, les ressortissants de San Francisco, paire composé d'un homme et d'une femme au look d'obédience gothique, se révèlent au monde musical et nous baladent entre rêverie sonique éthérée et plages plus compactes, plus
vives, trouvant de plus un bel équilibre entre les deux tendances.

De Waves, morceau introductif façon Cocteau Twins, cold mais pas dans l'excès, à un Mild confusion massif et saccadé, Tamaryn impose son univers prenant, qui passe aussi par des morceaux lents, qui se déploient paresseusement (Choirs of winter, Haze of interior), ou alertes comme l'excellent Love fade ou le chant féminin drapé dans des nappes de guitares brouillonnes donne sa pleine mesure, ce qu'on remarque d'ailleurs sur l'intégralité de ce Waves de qualité.

La cohésion est affirmée et les effets de guitare, récurrents (Sandstone), ajoutent au charme de l'ensemble, qui fait aussi preuve de finesse dans ses sonorités, de sensibilité dans les vocaux (Coral flower), et d'autant de douceur que d'allant sonore.

De surcroît, les élans poppy aériens décelables entre autres sur Dawning étoffent un tableau certes souvent shoegaze, matiné de dream-pop, mais élaboré avec tellement de panache, avec un cachet si affirmé, si envoûtant, qu'on se laisse facilement prendre au jeu de ce groupe dont les influences, à défaut de ne plus être perceptibles, sont ici remarquablement réinvesties. Et quand arrive Cascades, le morceau le plus court, à la fois céleste et offensif, de l'opus, on succombe de façon définitive à ce chant de sirène que pervertissent ou enjolivent, c'est selon, les guitares de son acolyte.

Une des belles surprises, donc, actuelles, et un album forcément indispensable à ceux, nombreux, qui font partie des nostalgiques de l'ère MBV/Ride/Pale Saints etc....
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TRACKLISTING:

Side A

The Waves
Choirs of Winter
Love Fade
Haze Interior

Side B
Sandstone
Coral Flower
Dawning
Cascades

Le Myspace de Tamaryn
Mild Confusion

Beach Fossils

Ces jeunots de Brooklyn, Beach Fossils, nous ont concocté l'une des plus belles surprises de cette année 2010, sous la forme d'un album éponyme fort d'une bonne dizaine de titres pop gentiment ombragés qui les hissent au niveau de The Drums...

Beach Fossils-Youth
Beach Fossils-Vacation

HIT THIS F**** 80'S



Autant se faire virer d'un des meilleurs groupes avant-gardistes post-tout-ce-que-l-on-veut anglais P.I.L. afin de pouvoir devenir soi-même un grand créateur. Pourvoyeur d'une quantité kilomètrique de collaborations toute azimuts. Pour L'histoire, John Wardle a reçu sa première basse à John -Simon Richie en 1974. Ironie non , Jah Wobble qui reçoit son instrument d'un des plus médiocres bassistes de toute la galaxie rock Sid Vicious !









H. CZUKAY / J. WOBBLE / J. LIEBEZEIT - HOW MUCH ARE THEY ?


Martin Dupont...

Avec un nom pareil, on aurait pu s'attendre à un répertoire basé sur la chanson française. Loin de cela, Martin Dupont évolue dans une sphère new-wave et cold-wave des plus passionnantes, datant des 80's et n'ayant pas pris la moindre ride, surtout à l'heure ou surgissent les revivals les plus divers et inégaux qui soient.
Entre T21 et Kas Product, l'un des fleurons, culte, d'une scène française qui, à l'époque, regorgeait de talents et de groupes novateurs.

Martin Dupont-Sticks in my brain
Martin Dupont-Dirty hands

The Make Up

Retour en terres 90's pour se remémorer un groupe "rock'n'soul" formidable, scéniquement inégalable, mené par l'inénarrable Ian Svenonius. The Make Up, ex Nation of Ulysses donc, signé dans un premier temps chez Dischord, qu'on ne présente plus, auteur d'un premier album live incandescent, puis de plusieurs autres pépites avant un Sound verite nettement moins fringuant...
Amateurs des Bellrays et autres Tokyo Sex Destruction, tremblez!

The Make Up-Here comes the judge (live)
The Make Up-International airport (live)

Wolf Parade

Auteurs d'un avant-dernier album en demi-teinte, en deçà de leurs aptitudes, les Canadiens de Wolf Parade redressent remarquablement la barre sur Expo 86, énergique, inspiré et porteur de son lot de superbes mélodies, proches d'Arcade Fire...

Wolf Parade-Cloud shadow on the mountain
Wolf Parade-Ghost pressure

Sleigh Bells

Duo Américain, issu de Brooklyn et dont le membre féminin...Alexis, est instit', Sleigh Bells crée la sensation avec son second album, Treats, qui fait suite à un premier jet déjà détonnant. Un rock hybride et agité, qui lorgne vaguement du côté de Health ou encore These New Puritans, pour situer de façon très approximative...

Sleigh Bells-Tell 'em
Sleigh Bells-Infinity guitars

Crocodiles

Vous prendrez bien une bonne rasade psyché/shoegaze de ces excellents Crocodiles américains...

Crocodiles-I wanna kill
Crocodiles-Young drugs

NIGHT BEATS


night beats- h-bomb from NIGHT BEATS on Vimeo.

François Virot


L'âme d'un écorché vif, un chant plaintif et la guitare folk comme on l'aime.