SHIT BROWNE


Une certaine idée de la musique pop. Une invasion de rubans multicolores, assourdis par quelques distorsions légères. un petit morceau éléctro à samples désordonnés, quelques paroles à chier.

Now, I got Worry


25 ans que Jon Spencer s'implique dans la propagande du bruit blanc. En 1985, au sein de Pussy Galore avec e.a Julia Cafritz, Neil Hagerty (futur Royal Trux) et Bob Bert (déjà ex- Sonic Youth). Rejoint par sa femme, la sulfureuse Christina Martinez, ils délivront 4 albums, une grosse poignée de singles, et un live. Pussy Galore reflète une expérience douloureuse et ultime, un improbable mélange entre les Rolling Stones et Einstürzende Neubauten, ils décortiqueront d'ailleurs le fameux Yu- Gung.

Loin d'être assagi, son fait le plus marquant (et le plus viable commercialement parlant) et de monter, à l'aube de 1990, le Jon Spencer Blues Explosion. Retour sur le meilleur album de ce projet "Now, I got Worry" qui date de 1996.

Si l'album est un hoquet rockabilly, il s'ouvre sur un cri quasi inhumain, 'Skunk'. L'auditeur retiendra d'ailleurs cette entrée en matière comme le curriculum du groupe. "Now, I got worry" connaît un succès moyen mais il permet au groupe de monter une tournée européenne digne de ce nom. On y découvre sur scène le fameux theremin moog (circa 1962) avec lequel Spencer créé des ambiances dantesques ; un micro dans le tom bass de Russel Simins achève les constructions groovy de ce trio sans bassiste.

Le bluesman R.L. Burnside reçoit un vibrant hommage sur R.L got soul, ce dernier cachetonne sur le morceau Chicken Dog. La plaque est produite par Jim Waters qui a travaillé notamment avec les Speedball Baby, Chrome Cranks et autre Cheater Slicks la crème du rock garage new-yorkais. Le son est sale, diablement urbain. On y ressent les coulées des dévidoirs de la rue !

Jon Spencer en 2010 (bientôt 50 ans !), s'amuse avec Matt Verta-Ray au sein de Heavy Trash (un combo rock 50's), produit toujours pour Boss Hog, le groupe de sa femme en plus d'entretenir la flamme groove-rock garage du Blues Explosion. Il reste un fervent passionné de musique rock comme l'a pu être son grand modèle Lux Interior des Cramps (l'autre étant Johnny Cash).

'>JSBE - Skunk
'>JSBE - 2 Kindsa Love

Implore / Explore



Bordeaux, Bordeaux's Burning ... ah c'est que depuis au moins trois décennies, les écrivaillons et autres baveux de la redite ont eu fort à faire avec la cité girondinne. De Danielle Darrieux à Glu en passant par Noir Désir (et leurs suiveurs). La vie culturelle du sud-ouest a eu de quoi vibrer et exulter. Je vous fais l'impasse sur les groupes trash ou hip-hop.

Implore/Explore nous facilite la vie en imposant d'emblée son propos à travers son patronyme. Ici, il s'agit d'avancées dans la psyché humaine sans que cela soit pompeux (chiant) sur des beats martiaux et métronimiques. Une section basse/batterie épurée à l'émeri (plus sèche que ça tu meurs), des stridences toutes new-yorkaises sont extirpées de la six-cordes autour d'un chant scandé, parlé, hurlé, eructé, sussuré. En français dans le texte.

Le trio armé d'une démo 5 titres fait semblant de nous la jouer profil bas, alors que tout indique qu'il est déjà entré dans la cour des grands "frenchies" des 90's Sloy, Virago et toute la clique à Diabologum.








'>Implore/Explore - Celeste Bastion
'>Implore/Explore - Immensa Pastorum

Mark Linkous, déjà tant regretté pour son oeuvre avec Sparklehorse...

Nous avions déjà failli perdre cet artiste exceptionnel en 1996, année de la sortie de l'énorme Vivadixiesubmarinetransmissionplot. Tête pensante de Sparklehorse, auteur d'albums inoubliables, magnifiques reflets d'une âme troublée, aussi purs dans leurs élans folk que souillés par un rock noisy inégalable, Mark Linkous a cette fois mis fin à ces jours en ce mois de mars 2010. Il nous reste, donc, ses opus splendides, dont le dernier en date, Good morning spider, est lui aussi une véritable pépite.

Sparklehorse-Weird sisters
Sparklehorse-Tears on fresh fruit