Projet 202 -- Entre deux ...






Bonjour,
: bon jour...
Je souhaite intégrer quelques éléments de biographie du groupe dans mon article.
..ok...
Je pense que vous êtes de la région lyonnaise ?
..à Saint etienne précisément...

202Project est un projet multiforme qui s'aventure dans des directions musicales éloignées ?
..oui tout a fait "rien n'est vrai tout est permis" dixit William burroughs.

Est-ce le projet d'un seul homme ?
`..oui c'est le cas..

Sikasso n'a rien à voir avec Hollywood land.
..et pourtant..dans la forme c'est certain , dans le fond elles sont strictement identiques..sikasso est fondatrice, elle evoque l'afrique de façon presque anecdotique mais déjà, jette les bases de ce que sera ma musique, un construction par couches successives, une architecture de fin du monde..hollywoodland part d'une autre idée mais se construit pareil finalement...en gros il s'agit de mise en forme d'idée..ni plus ni moins...ma musique c'est des idées...

The Insiders est le groupe dans lequel tu jouais tout comme Viva Geneva ?
Oui tout a fait..dans Insiders je faisait Guitare/chant/samples..conduire le camion...et la production aussi..Dans Viva Geneva je joue de la guitare et je fait un peu de programmation mais ce projet est plus compliqué du fait qu'on vie tous très loin les uns des autres...

Pour "Valentine Rectifier", l'approche minimaliste est volontaire ? On sent une forme de "rapidité" dans la réalisation.
Oui exactement..ces titres on été fait très vite (quelques heures tout au plus)..l'approche plus minimale est ce qui m'intéresse de plus en plus...j'ai eu trop tendance dans le passer à rajouter des choses à mes compositions alors qu'il m'apparait maintenant qu'il faudrait au contraire que j'enlève plus de choses...j'y travaille encore..c'est bcp plus dur d'épurer...mais c'est la à mon avis que l'on touche plus à l'essence méme d'une chanson ou d'un morceau de musique...

202 est-il un projet qui se destine au live ?
Totalement...je reviens à l'instant (hier soir plus précisement 20 mars 2010) d'une tournée
de 9 dates en europe et c'est Incontestablement en live que ma musique prend
réelement son identité...premièrement et basiquement parce qu'il s'agit de musique et que c'est avans tout un art vivant..deuxiémement parce que je prend un pied terrible a jouer live, réinventer mes titres et les confronter au public "essentiel"!!

Merci
mais de rien
cheers
JP
Au moment où vous lisez ces lignes un live est sorti ainsi qu'un nouvel album "Total Eclipse".

Oh No Ono...Oh No! puis finalement Oh Oui!

Ah j'vous jure, y'a que des Scandinaves pour nous faire ça. Enregistrer dans un hôpital militaire désaffecté, ou encore composer leurs textes à partir de spams reçus sur leurs boites mails.
Ce disque ressemble dans un premier temps à un "bordel d'idées" complètement foutraque, mélodique et bancal, exaspérant, auquel on se dit qu'on ne comprendra de toute façon rien, qu'on s'apprête presque même à balourder par la fenêtre en se disant que la grandiloquence et le "je vais nulle part, ça n'a aucun sens et ça me plait", c'est décidément assez irritant. Mais au détour de ce fatras indigeste, on décèle peu à peu de superbes choses, des mélodies superbes, des passages plus acides, et l'on impose à notre matière grise, pourtant éprouvée par l'écoute de nombreux albums déviants et irrévérencieux, l'effort d'assimilation qui s'impose.
De ces disques qu'il faut aller chercher, loin de se livrer à la première écoute, le Eggs de Oh no Ono est au final magnifique et constitue actuellement, à mon sens, le seul "équivalent" un tant soit peu valable à Congratulations, le second MGMT, lui aussi très bon en dépit d'envolées un tantinet énervantes.

Oh no Ono-Internet warrior
Oh no Ono-Helplessly young

Three:Four Expérience !



L'histoire d'un label commence souvent par l'histoire d'une passion.
Si certains (la plupart !?) succombent aux sirènes mercantiles avec plus ou moins de bonheur et un fatras de saloperies à nous fourguer dans nos esgourdes, d'autres continuent à développer leur passion malade. Three:Four ne choisi pas la facilité mais la qualité. Toutes leurs sorties sont pesées, maniérées et versées dans l'érudition. Là où c'est intéressant pour nous, consommateurs, c'est que leur champ d'action couvre de vraies découvertes ou de vraies bonnes surprises.

Arrêt sur la seconde prescription. 2 comme le nombre de groupes participants. 2 comme le fait que les 2 membres de chaque combo habitent dans 2 villes différentes. 2 comme les faces de ce 10' camé et hypnotique.

A ma face A : The Fun years (Since 2003), composé d'un guitariste sous codéine et un DJ sous influence Lynchienne.
A ma face B : .Cut feat Gibet (2003), bivouac avant-gardiste improvisé autour des Young Gods et de quelques bouteilles de vin rouge (fort, le vin). Pour avoir vu ces derniers sur scène j'y ajoute une dimension intérieure rarement vue chez ce type de formation. Le genre de groupe qui vous emporte ailleurs...

The Fun Years - am i having a stroke
.Cut feat Gibet - Up the river da nang...

Neil Young ou le craquement pourri


Qui est Neil Young ? Tout le monde a déjà eu Heart Of Gold dans un coin de sa tête, l'a fredonné gaiement, l'a chanté, l'a aimé. Mais qui est ce putain de mec sacrément roots aux allures de cow boy sans cheval, paumé et mal coiffé ? Neil Young est pour moi celui qui m'a apprit à me servir d'une guitare folk. J'ai considéré savoir en jouer une fois Harvest passé sous mes doigts. 4 ème album du type, sorti en 1972; Harvest est un chef d'oeuvre qui transcende les genres. Un métalleux, un punk, un zombie une fourmi, le monde entier peut aimer ou a déjà succombé à Harvest. C'est droit, on ne s'embarrasse nullement avec des instruments exotiques, des mélodies nasillardes, on fonce lentement et simplement. Une batterie, une basse, mais surtout une guitare, et cette putain de voix.

Neil Young - Old Man
Neil Young - The Needle And The Damage Done

Son of Dave, retour au son bluesy, à l'harmonica et réactualisé, des 50's

Maintenant basé à Londres, Son of Dave, alias Benjamin Darvill, fait dans le blues à la Bo Diddley, mais remis au goût du jour, et malmené comme il se doit tout en gardant son cachet, façon Jon Spencer. A la différence que Son of Dave, one man band extrêmement doué, à l'instar de son collègue, use d'une harmonica et d'une boite à rythmes, ainsi que d'une voix empreinte de la même folie que l'actuel Heavy Trash. Il résulte de cela douze morceaux géniaux, originaux, tantôt sauvages, tantôt plus posés comme le velouté You all but stay. Il s'agit là de son quatrième album, et l'on sent que Benjamin maitrise parfaitement ce relookage qui permet un revival intéressant, en vogue au vu des différents courants (shoegaze, post-punk, cold ou new-wave etc...) remis à l'ordre du jour actuellement, et qui se démarque, par sa nature même, des autres.


Son of Dave-Shake a bone