Beak, le nouvel objet sonore non-identifié....

Geoff Barrow (Portishead), Matt Williams (claviériste de Team Bricks) et Bill Fuller (bassiste de Fuzz Against Junk), voilà de qui se compose Beak ("Rupture" en Anglais, le terme semblant de nature à décrire la zik de ces trois gus). Superbe curiosité qui, si certains titres ont du mal à décoller, recèle de superbes compos et s'avère, au final, assez addictive.
Un peu psyché, un peu krautrock, surtout "autre" donc digne de l'esprit Surchauffe...

Beak - Backwell
Beak - Iron acton

Pas de Printemps pour Marnie et ses reprises acoustiques et électro, splendides, de My Bloody Valentine

Basé à Toulouse, Pas de Printemps pour Marnie, c'est à dire J.B. Isnardi accompagné de quelques amies, a sorti un magnifique album de reprises acoustiques, gentiment électro, de morceaux des deux classiques de Kevin Shields et sa troupe, Isn't anything et Loveless. Une véritable splendeur....et une relecture magistrale, qui parvient à égaler en intérêt des morceaux fabuleux. Merci Surchauffe...

Teenage Sin Taste, vous n'y résisterez pas...

Wil, ancien Sasquatch (rock grungy à la Drive Blind), compose maintenant seul et nous pond des perles électro-cold-rock magistrales sous le nom de Teenage Sin Taste. Sur son Myspace, à la lecture de sa disco, de ses remixes et de son top amis, vous comprendrez vite à qui vous avez affaire. Et dire que ce mec talentueux au plus haut point cherche un label...
En cadeau, quatre titres du formidable CRASH(ed) à paraitre bientôt. Petite précision; les voix de Love Kills Slowly sont incomplètes...et c'est une bombe malgré tout!

Teenage Sin Taste - Some girls are (darker than others)
Teenage Sin Taste - Love kills slowly
Teenage Sin Taste - 12 stories
Teenage Sin Taste - Japanese pleasures

Playlist #4 // Passons l'hiver



Amis du lendemain paisible, ici s'agenouille la délicatesse étouffée d'un folk mielleux et minimaliste; entre l'hiver & l'automne, la lenteur & la fausse motivation. Une partie de l'Amérique nous suit en semant quelques petits pois entre deux épaves musicales : The Middle East. Une instrumentation minutieusement calibrée pour ne pas peser tout en restant présente, qui se glisse au fond de nos oreilles sans se faire remarquer; c'est de cette fusion que naît le talent de nos pêcheurs non-conformistes. Ce groupe Australien n'attend pas nos hochements de tête pour nous séduire couverts d'ondes simplistes & épurées.


De l'autre côté du monde, Will Stratton & sa voix chargée d'un charme délicieux nous envoûte avec 4 pistes épouvantables pour notre santé mentale. Habilement montées, entre guitare fourbe et choeurs péchés au fond des glaciers, l'ambiance se crée et nous enveloppe du début à la fin dans un tourbillon émotionnel atrophié.


Pascal Barbare croque et recrache sans aucune prétention un folk couvert de brume rappelant parfois un shoegaze patient & défoncé. Des guitares qui se fondent comme des violons en cage, une sensibilité hivernale dans la voix légèrement monotone de l'ami. On écoute et on se tait.



Quelques groupes à savourer au creux du petit feu, pour trouver le courage de passer l'hiver entre un café brûlant et des pieds congelés par un froid trop humide pour être apprécié. Des bercements de rêveries intemporelles, douces mélodies folk et finesse des accents, ton suave, habiles maniements de doigts sur guitares cabalistiques.

These New Puritans, osé, exigeant et au final passionnant


Beat Pyramid, d'obédience post-punk, à défaut de classification, et c'est tant mieux, possible, avait déjà produit un effet monstre. Autre, dansant, froid, mécanique, l'univers de These New Puritans surprend, pousse l'auditeur dans ses derniers retranchements et, près de l'inciter au renoncement, livre à l'arrivée toute sa richesse, toute sa profondeur. Ici, les brittaniques osent, poussent plus en avant encore cette formule hybride et sans équivalent connu. Ce Hidden qui ne le restera pas longtemps déroute, prend la tangente, balourde un hip-hop sombre génialissime aux côtés de morceaux aussi kitsch que délibérément expérimentaux, cherche sa voie au détour de contrées sonores splendides et ingénieuses, et finit par trouver...nos sens, mis en joie par ces écarts réjouissants aussi casse-gueule qu'aboutis. Un must dont, je le rappelle, vous ne prendrez la mesure qu'au bout de plusieurs écoutes; mais c'est bien là la marque des grands, non?

Nitzer Ebb, retour gagnant


Si certaines reformations donnent lieu à de cruelles déceptions, celle de Nitzer Ebb, trio indus londonien auteur entre autres, il y a un bon bout de temps, d'un Ebbhead magistral, est aussi réussie qu'elle était attendue dans les sphères de l'électro underground. Et ce Industrial complex bourré jusqu'à la gueule de hits électro-pop, superbement équilibré entre sonorités old-school et plages modernes damant le pion à la plupart des groupes oeuvrant dans ce créneau, novateur, convaincant jusque dans ses moments les plus "conventionnels", éclabousse de sa classe la production actuelle. Cet opus des vétérans est une perle de tout premier ordre et fera date, soyez-en surs.
J'en profite d'ailleurs pour évoquer au passage l'excellent mag D-SIDE, immanquable de l'actualité musicale et culturelle underground, au panel captivant et diversifié, consacré aux ziks "différentes".

Nitzer Ebb - Down on your knees

NO TV TODAY - ... And Maybe Tomorrow Too...-


Dans les nouvelles inattendues qui font plaisir, cette année 2010 s'amorce avec cette re-issue du premier album de NO TV TODAY. L'album étant sorti initialement en octobre 2008 sous sa forme matérielle (il était "online" depuis le début septembre).

Ce groupe est le projet d'un seul homme, Le Radiologue, connu pour travailler tantôt sur le projet d'un label (La Vanne Production), et le plus souvent sous des formules de podcast (Le Service radiologique, Minisessions by Le Radiologue, The Berliner Broadcast Facilities). Ce faiseur de sons multi-tâches affectionne aussi particulièrement l'image comme en témoignent les sites sur lesquels, il opère.

Après un quatre titres ultra-confidentiel (sous le nom de Bugsley) où figure l'extraordinaire plage Notre-Dame; Le Radiologue se livre donc en une pièce de 9 plages "- ...and Maybe Tomorrow Too...-".

L'essai est réussi, là où dans un premier temps, Nous aurions pu penser à une fornication débridée entre Cerrone et Prodigy (ce qui, convenons-en, est d'un vulgaire !). On se confronte, comme l'annonce l'un des fans, à une réunion de travail entre Jean-Michel Jarre (sic) et Aphex Twin (au soleil les doigts de pieds en éventail). La force du propos est de mêler les 2 en conservant juste le meilleur. Pour ma part, c'est du côté des travaux d'Amon Tobin que se tournent mes pensées. Une mutation bâtarde entre nuées cristallines, rythmes secs et claustrophobie aérée.

Une plaque où l'Electro n'est pas là pour faire flonflon où les rythmes atones s'entrechoquent pour en faire un disque dont tu es le héros (autre référence 80's s'il en est) "- ...And Maybe Tomorrow Too... -" Off Course !



The Jim Jones Revue, le rock'n'roll (sauvagement) pianotisé

Pour ceux qui se souviennent de Thee Hypnotics, sachez que Jim Jones, leader de cette formation de fous furieux qu'est The Jim Jones Revue, fut aussi le charismatique frontman de cette formation au rock poisseux, sonique à souhait, en d'autres occasions bluesy, "malsainement" bluesy, ou prenant des allures de gospel déviant. Réminiscente des Stooges, évoquant parfois Mudhoney, Thee Hypnotics s'est notamment distingué en 1991 avec un Soul, glitter and sin (Tales from the sonic underworld) qui figure dans mon top 10 de tous les temps.

Il a aujourd'hui changé de registre, le point commun aux deux gangs étant une forme de folie humaine et musicale, et s'adonne avec J.J.R. à un rock'n'roll à l'ancienne savamment mis au goût du jour et dopé à coups de piano trépidant (Elliot Mortimer rélise ici une prestation endiablée et ébou-riffante). Direct, immédiatement jouissif, joué pieds au plancher, ce rock du démon convoque les fantômes des légendes du genre, dont Little Richard ou les Cramps ("Fish 2 fry"), et le quintet signe un album éponyme ravageur, bourré de titres mémorables. Avec en prime des titres plus lents et tout aussi épris de folie comme le génial "Cement mixer". En plus de cela, "Here to save your soul", qui regroupe tous les singles des Anglais, vient de sortir et égale l'opus initial, c'est dire si le shoot est bon!

Sur scène, ces mecs déglinguent tout; j'irai pour ma part constater ça demain à Beauvais et vous conseille fortement de m'imiter.

The Jim Jones Revue - Princess & the frog
The Jim Jones Revue - Rock'n'roll psychosis

Orange Crush


" Orange Crush " est une chanson pelée & assourdissante des faux chauves de R.E.M, qui ont définitivement perdu leur religion à l'aube d'un Best of sirupeux. Orange Crush est aussi une étourdissante vallée tapissée d'arbres enneigés, une plaine ensoleillée, une terre de rêve éveillé, vieille hallucination douce & acide. Claviers doucereux & rythmes tendres s'enroulent autour d'une incantation visqueuse, planante; créant une piste sonore incontestablement radieuse, belle & joyeuse. L'angoisse est absorbée d'un trait, les mauvaises ondes gobées, les soundfonts englobent nos oreilles démantelées par les bruits maniérés & bruts du quotidien. Cette musique ne s'écoute pas, mais autant que celle des Fuck Buttons ou Sun O))), se vit, se subit, se confond. Fusion atomique & sonore, soupçon radieux, soleil étincelant, bonne humeur jetée à grandes brassées, nous ne faisons qu'engloutir sans son.

Orange Crush - Invocation
Orange Crush - Snow Bound
Orange Crush - The Creek
Orange Crush - Willow Creek

Drunken C...enivrant

Ce nom évoque étrangement un titre de Sonic Youth issu de Dirty. Pas étonnant, jugez donc des influences avouées par Cécile Raynaud, alias Drunken C; noise, no-wave, lo-fi, experimental, batcave, indie, shoegaze, rock'n'roll, garage, bad painting, Lydia Lunch, électro, avant-garde et j'en passe. Dopée aux 90's, Cécile a d'abord fondé Mrs Deadqueen , quatuor rock remarquable, avant de s'exiler à Montreal, où elle compose seule. Minimaliste et nettement plus individuel, son univers prend forme et en 2007, elle revient dans nos contrées et après avoir fondé Dazed avec Ladyboy/MadameBarrée, Drunken C se consacre de nouveau, aidée en cela, uniquement pour les besoins du live, par son ami Alex Touret de Tapenga, à ses compos perso. Lo-fi est le mot d'ordre et Cécile, prolifique et insoumise, vient se sortir une démo intitulée "Toc toc toc", au joli packetage, limitée à 60 exemplaires, qui par le biais de ces cinq titres, met à l'honneur, au travers d'une démarche délibérément personnelle, les influences de cette "bourlingueuse" aux goûts imprenables.
Son top Myspace est à ce sujet extrêmement éloquent; mais le mieux à faire, avec une telle artiste, est encore de passer sans plus tarder à l'écoute. A la croisée des styles, brumeux, décalés et originaux, ses morceaux s'avèrent dignes des pointures de ce créneau "autre"...

Rockpost 4 : Un peu de Tool ??


« Le terme post-rock fut expliqué pour la première fois par Simon Reynolds dans l'édition mai 1994 du magazine The Wire pour décrire le son de certains groupes de rock qui utilisent l'instrumentation typique du rock, mais qui incorporent des rythmes, des harmonies, des mélodies, et des progressions harmoniques qui ne se trouvent pas dans la tradition du rock. La majorité de ces groupes créent de la musique purement instrumentale. » Sous ce postulat, on retrouve depuis des groupes estampillés Tortoise ou Sigur Ros et force est de constater que l’auditeur lambda n’est pas plus avancé !




Dans le cas qui nous intéresse, le concept Post-Rock est à utiliser :
a) Comme une réunion de potes
b) Comme un joyeux foutoir
c) Comme une représentation sincère et sans fioritures d’une approche musicale personnelle

Sans doutes un peu des trois et l’important est là : la musique.

C’est sous le format d’une double compilation, chargée ras la tronche, à télécharger (crise du marché du disque ou esprit visionnaire !) que se présente cet intriguant phénomène.

19 titres plus inspirés les uns que les autres où avouons le tout de suite, il est difficile d’en extraire le prochain single du « Moov ». C’est la première force de cette compilation. Elle est compacte, ciselée, et forme un tout. On sent une volonté de cohésion sans apparats pour en faire une pièce d’ensemble. Bien sûr, après quelques écoutes l’un ou l’autre titre se détache du lot. La seconde force (ou sa faiblesse) étant un large éclectisme qui ouvre encore davantage l’esprit sur ce fameux Post-Rock.

Tycho Brahé- ouvre les hostilités avec La parade des souris , un morceau qu’aurait pu écrire Lou Barlow (période Sentridoh) une touche électronique habille la parade en question. Folk et Laptop font bon ménage ! A noter la participation de Tycho Brahé à des travaux de Pascal Comelade, autre artisan, fameux faiseur d’ambiances. OuiMaisNon emboîte le pas avec le morceau Jhon Ford. Je les ai découverts sur myspace avec un excellent To the supermarket with my SUV Zappa-esque dans l’esprit. La sauce « free-groove » fonctionne à merveille.

No Shangsa déboule sans prévenir avec un gros riff hendrixien pour le morceau 70’s (ils sont sudistes !) de cette compil … yeah baby ! La Corda nous gratifie de son End of language, langueur et retenue pour la première plongée en apnée.. great.. Keiko Tsuda Turbine ses gammes pour une réinterprétation du funk blanc et du groove black, ça claque !


Emboe – est le projet d’un des membres des parisiens de Sons of Frida et cela ne se sent pas ! Fblk1 est un morceau plus introspectif que jamais, une deuxième apnée électrique, grattée jusqu’à l’os. Filiamotsa propose une formule violon/batterie pour un Cap Chat groovesque et tendu, leur album "Tribute to KC" est l’une des belles sorties de l’année. ask!ng Sally est un groupe belge qui s’associe à Ben & Manu (Sons of Frida) le temps d’un Goristein librement inspiré d’Eternal Sunshine of Spotless Mind de Gondry… la première plongée vers une certaine new-wave anglaise pour un morceau orchestré mais pourtant intimiste, sans froideur. Le Henry de [kataplismik] est le morceau derrière lequel cours Daniel Darc depuis 15 ans, un vrai songwriting sur une base new-wave-bricolo sans ambages ! Les nordistes de Neko clôturent le premier effort avec Oskar, Superstar ! où l’on retrouve les ambiances aperçues plutôt chez La Corda ou encore chez ask !ng Sally.

Chapi Chapo & les petites musiques de pluie - introduit la deuxième plaque avec Here we go again. Imaginez un tea-time entre Nick Cave et Tim Burton et vous obtenez en musique les déjà bien côtés Chapi Chapo, il est vrai que le choix du nom a de quoi susciter l’intérêt. Très belle entrée en matière et clin d’œil à l’avance du Dead man bone’s de Ryan Gosling (acteur canadien de son état). Encre propose Dogma, Africana & math folk one aux ambiances de… baladin, surprenant, difficilement classable et risqué. Vient le moment de lancer les glaviots, les électriques JEANVASBRÛLER dispose d’un Firejob que je rebaptise Flashmob tant l’envie est grande de pousser tout ce qui trouve en face de vous pour remuer. Morceau bien barré, cintré façon Mister Bungle que l’on n’est pas prêt de remettre dans la penderie.

Rosa Negra apporte avec Santa Fe la nuance new-yorkaise (ils viennent de Bretagne) free- qui a fait les beaux jours des débuts eighties (MARS, Teenage Jesus and The Jerks), une contorsion ténue qui ne rompt pas. Dans le plus pur registre French-Noise 90’s (Bästard, Condense, Hint), Yelho délivre Yonke qui nous rappelle de bons souvenirs. Mijotron, est-France, Bertrand Cantal (ce titre !), groove épileptique, épidermique, implacable. L’Objet, des nordistes vétérans, qui cisèlent, tricotent et suturent des mélodies aériennes sur un beatmaster toujours très droit, une sorte de mètre-étalon dans le genre.

Zéro Degré avec leur track Périmètre me font penser aux parisiens de l’Homme-Puma. Une musique d’ambiance très cinématographique, cinématique et thématique, toute en posture et fierté qui habillerait de la plus belle manière le futur Hal Hartley si celui-ci se décide à refaire du cinéma un jour. Солярис –(Saloryis) pour clore le débat avec Blue Sun Red Sun (ouf) … on navigue en plein dans les eaux de Earth ou de Neurosis apaisé (pléonasme) … descente vertigineuse pour l’apnée finale…

Une très belle manière de découvrir les quinze ans de ce mouvement Post-rock !
(De quoi, non non, je ne sais toujours pas ce que c’est … tant mieux !)

La Coda - End Of Language
Chapi Chapo & les petites musique de pluie - Here We Go Again

A découvrir absolument sur… Rockpost

Teenage Fan Club, les mélodies pop parfaites...


 Ce groupe écossais, connu pour ses activités dans les 90's notamment (on y revient...) a refait surface avec un Man Made brillant, après, surtout, Bandwagonesque ou encore Grand Prix dont je vous propose deux morceaux à l'écoute. Teenage Fan Club et ses mélodies poppy splendides, tantôt doucereuses, tantôt plus enlevées; un régal. Nouvel album "Shadows" prévu cette année...

Teenage Fan Club - About you
Teenage Fan Club - Hardcore-ballad

The Slew ou la valse de pinguins en manque


Bon dieu bon dieu vous avez déjà pensé à réunir la puissance aspirée du hip hop mielleux avec la dégaine et les sueurs d'un Led Zep sous cage? The Slew défouraille le bordel pour nous asphyxier les tympans dans une tornade de furie & d'insolence; tout en restant très très cool. On envoie un peu l'énergie du Blues Rock sous des machines tantôt sous morphine (" It's All Over ") tantôt sous cocaïne (" Robbing Banks (Doin' Time) ") avec toujours ce foutu groove malin. On danse & on sue & ça pue.

The Slew - You Turn Me Cold
The Slew - Wrong Side Of The Tracks (via)

Tubes & troncs d'abres#1 Eels- Mental



Chanson de désencombré pleine de désinvolture, cocktail acide aux accents folk & grunge, baffe d'un trait la superficialité musicale. L'album Beautiful Freak, sorti en 1996 marque l'étape euphorique d'un mec à la voix rodée, Mark Olivier Everett, qui a enfin décidé, après deux albums solo sous le pseudonyme "E" de s'accompagner d'une simple basse & d'une batterie fuyante. Sur cet opus tantôt grunge tantôt viré dans un rock expérimental solide; il y a cette chanson, celle qui pourrait retourner le monde d'un coup de médiator, celle qui envoie tout ce qu'un trio légèrement sympathique peut envoyer sous une cape étriquée, un tube au refrain acéré & grunge, une tuerie incisive mais cool, empreinte d'un excès de psychotropes.


Violent Femmes...


Qui, mieux que ce trio génial mené par Gordon Gano, pratiquait ce folk-punk sec et dénudé? Personne, et ce premier album de Violent Femmes, paru en 82 et réédité avec force démos et versions live, en est l'inégalable preuve. Trente-six titres imparables, à l'acoustique rude, à l'électricité indomptable, des démos à l'arrache et des lives de feu, bref un monument...