À l’occasion d’un festival indie au gibus, spécial papes ultra-branchés du rock, dans les caves violacées et fumantes, ambiance érotico-toxico-musicale, un retour sur une scène indé-punk était fortement conseillé.
Première étape de cette remise à jour, le groupe anglais le plus connu de la scène pas connue, traduisons « underground » pour faire pro: je vous le donne en mille, c’est Gang of Four (vous noterez au passage le subtil jeu de mots)
Quatre étudiants de Leeds, qui à l’époque n’avaient pas encore Facebook, et ne pouvaient pas encore faire partie du groupe de ceux qui adorent le CBGB ou être ami avec Tom Verlaine de Television.
Qu’importe, à l’époque on savait faire parler de soi sans faire chier tout son réseau social merdique. Alors évidemment, pour parler de Gang of Four, on parlera d’Entertainement ! Parce qu’il faut bien le dire, après ça, le groupe n’est qu’une succession de come-back plus ou moins ratés. Fin des années 70, les 4 autres garçons dans le vent posaient donc la pierre angulaire d’un rock-punk-funk, on-sait-pas-trop-où-le-mettre, qui se danse, et qui allait inspiré les futurs protégés du label domino (Franz Ferdinand, Arctic Monkeys, Bloc Party) ou même les RHCP ou autres Fugazi, et Sonic Youth. Une sorte de musique première intention, Gill fait de la guitare comme Bukowski écrit des lignes, c’est un joyeux bordel pourtant très carré. À ma droite, une Guitare funk à moitié (dés)accordée, son aigu, clair et grinçant. Presque autant que les paroles. C’est du vrai punk, la rage est là, les convictions. À ma gauche on rajoute une basse rondouillarde mise en exergue, ce fut ainsi que naquit le punk revendicatif de dancefloor, « et dieu vit que cela était bon. » Pour faire court: Aliénation (Damaged Goods), anti-amour (Anthrax), politique, colère - les textes regorgent de thèmes qui foutent les nerfs, font lever le poing en criant « mais putain mais qu’Est-ce que c’est là j’ai envie de péter un truc »
Single Punk (ça existe ça ???), Damaged Goods, est l’une des meilleures chansons que les années 70 nous aient pondues.
Dans cette noirceur très rouge, rouge de la jaquette (et je ne parle pas ici d’orientations sexuelles), les Vrais cocos du punk anglais, loin devant des Who lavés à l’Omo (et je ne parle toujours pas d’orientations sexuelles merde, la rigidité de vos mœurs vous monte à la tête), sont les porte paroles d’une génération qui a soif de gueulante, et de musique nouvelle.
Les Geezers sont des enfants de ce club qu’on appelle CBGB outre atlantique. À coup sûr c’était la bande son des ébats de Charles Windsor dans ses jeunes années, lors de ses fornications Under the consentement of the Queen (non non non et non, je ne parle pas d’orientations sexuelles, c‘est pas vrai ça). C’était l’époque où, pour faire comme le prince, les petites british non plus, n’avaient rien sous le kilt. Pendant ce temps là dans l’Albion, Les 4 potes turbulents eux, en avaient dans le froc
« Two steps forward, six steps back », si on était polémistes, on dirait qu’ils avaient raison, et que 40 ans plus tard, ça n’a pas vraiment changé.
Alors, par pitié, faites nous de la musique comme ça !! On en redemande !! Donnez nous enfin une vraie raison d’apprécier les caves punk branchées regorgeant de groupes branchés punk.
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