Tamaryn - Waves (2010, Mexican Summer)

Duo américain, Tamaryn nous ramène avec cet album shoegaze/dream pop de toute beauté en terres 90's, et évoque un My Bloody Valentine débridé, plus enclin à se "lâcher" qu'à opter pour les rythmes neurasthéniques qui jonchent le fabuleux Loveless. En neuf titres à la fois noisy et mélodiques, flous et distincts de par la netteté de leur son, les ressortissants de San Francisco, paire composé d'un homme et d'une femme au look d'obédience gothique, se révèlent au monde musical et nous baladent entre rêverie sonique éthérée et plages plus compactes, plus
vives, trouvant de plus un bel équilibre entre les deux tendances.

De Waves, morceau introductif façon Cocteau Twins, cold mais pas dans l'excès, à un Mild confusion massif et saccadé, Tamaryn impose son univers prenant, qui passe aussi par des morceaux lents, qui se déploient paresseusement (Choirs of winter, Haze of interior), ou alertes comme l'excellent Love fade ou le chant féminin drapé dans des nappes de guitares brouillonnes donne sa pleine mesure, ce qu'on remarque d'ailleurs sur l'intégralité de ce Waves de qualité.

La cohésion est affirmée et les effets de guitare, récurrents (Sandstone), ajoutent au charme de l'ensemble, qui fait aussi preuve de finesse dans ses sonorités, de sensibilité dans les vocaux (Coral flower), et d'autant de douceur que d'allant sonore.

De surcroît, les élans poppy aériens décelables entre autres sur Dawning étoffent un tableau certes souvent shoegaze, matiné de dream-pop, mais élaboré avec tellement de panache, avec un cachet si affirmé, si envoûtant, qu'on se laisse facilement prendre au jeu de ce groupe dont les influences, à défaut de ne plus être perceptibles, sont ici remarquablement réinvesties. Et quand arrive Cascades, le morceau le plus court, à la fois céleste et offensif, de l'opus, on succombe de façon définitive à ce chant de sirène que pervertissent ou enjolivent, c'est selon, les guitares de son acolyte.

Une des belles surprises, donc, actuelles, et un album forcément indispensable à ceux, nombreux, qui font partie des nostalgiques de l'ère MBV/Ride/Pale Saints etc....
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TRACKLISTING:

Side A

The Waves
Choirs of Winter
Love Fade
Haze Interior

Side B
Sandstone
Coral Flower
Dawning
Cascades

Le Myspace de Tamaryn
Mild Confusion

Beach Fossils

Ces jeunots de Brooklyn, Beach Fossils, nous ont concocté l'une des plus belles surprises de cette année 2010, sous la forme d'un album éponyme fort d'une bonne dizaine de titres pop gentiment ombragés qui les hissent au niveau de The Drums...

Beach Fossils-Youth
Beach Fossils-Vacation

HIT THIS F**** 80'S



Autant se faire virer d'un des meilleurs groupes avant-gardistes post-tout-ce-que-l-on-veut anglais P.I.L. afin de pouvoir devenir soi-même un grand créateur. Pourvoyeur d'une quantité kilomètrique de collaborations toute azimuts. Pour L'histoire, John Wardle a reçu sa première basse à John -Simon Richie en 1974. Ironie non , Jah Wobble qui reçoit son instrument d'un des plus médiocres bassistes de toute la galaxie rock Sid Vicious !









H. CZUKAY / J. WOBBLE / J. LIEBEZEIT - HOW MUCH ARE THEY ?


Martin Dupont...

Avec un nom pareil, on aurait pu s'attendre à un répertoire basé sur la chanson française. Loin de cela, Martin Dupont évolue dans une sphère new-wave et cold-wave des plus passionnantes, datant des 80's et n'ayant pas pris la moindre ride, surtout à l'heure ou surgissent les revivals les plus divers et inégaux qui soient.
Entre T21 et Kas Product, l'un des fleurons, culte, d'une scène française qui, à l'époque, regorgeait de talents et de groupes novateurs.

Martin Dupont-Sticks in my brain
Martin Dupont-Dirty hands

The Make Up

Retour en terres 90's pour se remémorer un groupe "rock'n'soul" formidable, scéniquement inégalable, mené par l'inénarrable Ian Svenonius. The Make Up, ex Nation of Ulysses donc, signé dans un premier temps chez Dischord, qu'on ne présente plus, auteur d'un premier album live incandescent, puis de plusieurs autres pépites avant un Sound verite nettement moins fringuant...
Amateurs des Bellrays et autres Tokyo Sex Destruction, tremblez!

The Make Up-Here comes the judge (live)
The Make Up-International airport (live)

Wolf Parade

Auteurs d'un avant-dernier album en demi-teinte, en deçà de leurs aptitudes, les Canadiens de Wolf Parade redressent remarquablement la barre sur Expo 86, énergique, inspiré et porteur de son lot de superbes mélodies, proches d'Arcade Fire...

Wolf Parade-Cloud shadow on the mountain
Wolf Parade-Ghost pressure

Sleigh Bells

Duo Américain, issu de Brooklyn et dont le membre féminin...Alexis, est instit', Sleigh Bells crée la sensation avec son second album, Treats, qui fait suite à un premier jet déjà détonnant. Un rock hybride et agité, qui lorgne vaguement du côté de Health ou encore These New Puritans, pour situer de façon très approximative...

Sleigh Bells-Tell 'em
Sleigh Bells-Infinity guitars

Crocodiles

Vous prendrez bien une bonne rasade psyché/shoegaze de ces excellents Crocodiles américains...

Crocodiles-I wanna kill
Crocodiles-Young drugs

NIGHT BEATS


night beats- h-bomb from NIGHT BEATS on Vimeo.

François Virot


L'âme d'un écorché vif, un chant plaintif et la guitare folk comme on l'aime.  

Lilys...et Slumberland Records

Slumberland Records, l'un des meilleurs labels que je connaisse. On y trouve The Pains of Being Pure at Heart, Dum Dum Girls, Tender Trap, A Sunny day in Glasgow ou encore Black Tambourine, pour faire court.
C'est le "prétexte" à revenir sur l'un des groupes shoegaze les plus attrayants que le label ait abrité, Lilys, avec deux morceaux de leur excellent In the presence of nothing, paru en 1992, en plein "règne" shoegaze et noisy-pop.

Lilys-There's no such thing as black orchids
Lilys-Periscope

ouh je suis fatigué

Comme tout grand groupe rapidement asphyxié, Nirvana a ses morceaux méconnus des gros grungeux à deux balles qui glissent inlassablement sur Nevermind.

Nirvana - Verse Chorus Verse (Outtake, 1991)
Nirvana - Endless, Nameless (Radio Appearance, 1991)

Drum circus- Magic Theatre- (1971)






On est pas sortis !


1971. Une demi décennie que l'acide a bien circulé dans tous les membranes caoutchouteuses des kids alors en rébellion d'un conflit qu'ils ne comprennent pas. En révolution sonique.


Sur le vieux continent, la jeunesse n'est pas en reste, plus intellectuelle, aussi défoncée les musiciens en herbe (sic) se frottent au tout grand jazz, en le funkisant à la mode blanc-bec. Les nerfs, que les nerfs et un sens du groove abyssal en témoigne la plage titulaire qui fait office d'ouverture à la pièce et qui se déroule, tortille, frappe, et accroche en 21 minutes 32.


Thimoty Leary, grand découvreur ne s'y trompe pas et viens prêter ses textes sur All things pass et La -Si -Do. Peter Giger et Joel Vandroogenbroeck sont responsables de ce "Magic Theatre" suisse (Drum Circus est originaire de Bern) qui sort chez le label bien nommé Garden of Delight.


Moment unique pour ce vinyle 6 titres qui a connu une brève réédition en CD en 2003.










Spindrift - A Celebration of the Human Body

C'est juste un portrait de ta mère sous hypnose, une crucifixion rapide de tes neurones brûlés, le rock psychédélique à son faux paroxysme. Cette célébration est plutôt calme, en tout cas dans le rythme traînant marqué par trois shakers qui se battent. Les voix s'emmêlent jusqu'à étouffer toute forme de mélodie, on tremblote avec eux, sous une marre de brume.

Spindrift - A Celebration of the Human Body

Ganglians

Ganglians - Valient Brave
Ganglians - The Void

The Finkielkrauts

L'une des plus grosses révélations hexagonales, David "Finky" Coppello, exilé au Chili pour cause d' études "haut niveau", et ses jeunes collègues Finkielkrauts ont tout compris de la période late 70's/early 80's, dont ils livrent une version réactualisée bourrée de tubes imparables. En résultent une démo, dont je vous refourgue ici deux titres démentiels, et le EP Distance, aux cinq morceaux tout aussi énormes. Attention, futurs grands!

The Finkielkrauts - Cocksucker no blues
The Finkielkrauts - Technocrat

Le Tigre

Le Tigre ne rugit plus, mais il nous laisse une appréciable collection de coups de griffe electro-rock bien jouissifs, doublés d'une attitude délibérément féministe...

Le Tigre - Seconds
Le Tigre - After dark

Haze Parade

Un marasme sonore digne d'une bonne période du Brian Jonestown Massacre; des brindilles crâmées, le tourbillon habituel du genre entre guitares asphyxiées, chant étouffé et beats hantés.

Haze Parade - cut and clear

Folk printanier #1 / Young Mothers


D'une pitié à s'en arracher l'œil, l'homme crache ses peines familiales dans l'ombre d'un génie plaintif. La voix vire parfois, mais la désinvolture grâce de sa guitare pourrie remonte les ondes à niveau. Family n'est pas le parfait exemple du folk printanier frais et de bonne humeur, mais ce titre est indispensable pour se persuader que, finalement, nous ne sommes pas autant dans la merde que nous croyons. Et c'est avec la plus cruelle des légèretés que l'on exprime ses peines.

Young Mother - Family

Kwes

Kwes est un producteur de 22 ans (The XX, Elan Tamara) qui manie aussi bien les synthés que les beats anxiogènes. Il mêle l'ambient et la rapidité de l'electro enfumée avec talent. Le 12 juillet sort son EP No Need To Run sur le label Young Turks

Kwes / No Need to Run by Young Turks

The Wiggins



Aussi hanté qu'Indian Jewelry, The Wiggins balance ses tripes à qui ouvre la bouche d'une chanson à l'autre en évitant de sombrer dans le cliché psyché. Lancinante et répétitive, sa musique se vit longuement, et atteint une dimension supplémentaire à chaque chanson.

The Wiggins - When I Get Up
The Wiggins - Lying

Indian Jewelry....

C'est bien bon de retrouver le rock psyché hautement hallucinatoire d'Indian Jewelry.... Plus barré encore, plus flou, plus brumeux, plus bruyant aussi....bref, "Ladies and gentlemen, we are floating in space", comme le disait un autre groupe tout aussi sonique et "spatial"...

Indian Jewelry - Oceans
Indian Jewelry - Look alive

Dennis


"Il y a eu des moments où j'ai pu être vraiment brillant. Mais ce sont des moments. Et parfois, dans une carrière, les moments suffisent"

SHIT BROWNE


Une certaine idée de la musique pop. Une invasion de rubans multicolores, assourdis par quelques distorsions légères. un petit morceau éléctro à samples désordonnés, quelques paroles à chier.

Now, I got Worry


25 ans que Jon Spencer s'implique dans la propagande du bruit blanc. En 1985, au sein de Pussy Galore avec e.a Julia Cafritz, Neil Hagerty (futur Royal Trux) et Bob Bert (déjà ex- Sonic Youth). Rejoint par sa femme, la sulfureuse Christina Martinez, ils délivront 4 albums, une grosse poignée de singles, et un live. Pussy Galore reflète une expérience douloureuse et ultime, un improbable mélange entre les Rolling Stones et Einstürzende Neubauten, ils décortiqueront d'ailleurs le fameux Yu- Gung.

Loin d'être assagi, son fait le plus marquant (et le plus viable commercialement parlant) et de monter, à l'aube de 1990, le Jon Spencer Blues Explosion. Retour sur le meilleur album de ce projet "Now, I got Worry" qui date de 1996.

Si l'album est un hoquet rockabilly, il s'ouvre sur un cri quasi inhumain, 'Skunk'. L'auditeur retiendra d'ailleurs cette entrée en matière comme le curriculum du groupe. "Now, I got worry" connaît un succès moyen mais il permet au groupe de monter une tournée européenne digne de ce nom. On y découvre sur scène le fameux theremin moog (circa 1962) avec lequel Spencer créé des ambiances dantesques ; un micro dans le tom bass de Russel Simins achève les constructions groovy de ce trio sans bassiste.

Le bluesman R.L. Burnside reçoit un vibrant hommage sur R.L got soul, ce dernier cachetonne sur le morceau Chicken Dog. La plaque est produite par Jim Waters qui a travaillé notamment avec les Speedball Baby, Chrome Cranks et autre Cheater Slicks la crème du rock garage new-yorkais. Le son est sale, diablement urbain. On y ressent les coulées des dévidoirs de la rue !

Jon Spencer en 2010 (bientôt 50 ans !), s'amuse avec Matt Verta-Ray au sein de Heavy Trash (un combo rock 50's), produit toujours pour Boss Hog, le groupe de sa femme en plus d'entretenir la flamme groove-rock garage du Blues Explosion. Il reste un fervent passionné de musique rock comme l'a pu être son grand modèle Lux Interior des Cramps (l'autre étant Johnny Cash).

'>JSBE - Skunk
'>JSBE - 2 Kindsa Love

Implore / Explore



Bordeaux, Bordeaux's Burning ... ah c'est que depuis au moins trois décennies, les écrivaillons et autres baveux de la redite ont eu fort à faire avec la cité girondinne. De Danielle Darrieux à Glu en passant par Noir Désir (et leurs suiveurs). La vie culturelle du sud-ouest a eu de quoi vibrer et exulter. Je vous fais l'impasse sur les groupes trash ou hip-hop.

Implore/Explore nous facilite la vie en imposant d'emblée son propos à travers son patronyme. Ici, il s'agit d'avancées dans la psyché humaine sans que cela soit pompeux (chiant) sur des beats martiaux et métronimiques. Une section basse/batterie épurée à l'émeri (plus sèche que ça tu meurs), des stridences toutes new-yorkaises sont extirpées de la six-cordes autour d'un chant scandé, parlé, hurlé, eructé, sussuré. En français dans le texte.

Le trio armé d'une démo 5 titres fait semblant de nous la jouer profil bas, alors que tout indique qu'il est déjà entré dans la cour des grands "frenchies" des 90's Sloy, Virago et toute la clique à Diabologum.








'>Implore/Explore - Celeste Bastion
'>Implore/Explore - Immensa Pastorum

Mark Linkous, déjà tant regretté pour son oeuvre avec Sparklehorse...

Nous avions déjà failli perdre cet artiste exceptionnel en 1996, année de la sortie de l'énorme Vivadixiesubmarinetransmissionplot. Tête pensante de Sparklehorse, auteur d'albums inoubliables, magnifiques reflets d'une âme troublée, aussi purs dans leurs élans folk que souillés par un rock noisy inégalable, Mark Linkous a cette fois mis fin à ces jours en ce mois de mars 2010. Il nous reste, donc, ses opus splendides, dont le dernier en date, Good morning spider, est lui aussi une véritable pépite.

Sparklehorse-Weird sisters
Sparklehorse-Tears on fresh fruit

Projet 202 -- Entre deux ...






Bonjour,
: bon jour...
Je souhaite intégrer quelques éléments de biographie du groupe dans mon article.
..ok...
Je pense que vous êtes de la région lyonnaise ?
..à Saint etienne précisément...

202Project est un projet multiforme qui s'aventure dans des directions musicales éloignées ?
..oui tout a fait "rien n'est vrai tout est permis" dixit William burroughs.

Est-ce le projet d'un seul homme ?
`..oui c'est le cas..

Sikasso n'a rien à voir avec Hollywood land.
..et pourtant..dans la forme c'est certain , dans le fond elles sont strictement identiques..sikasso est fondatrice, elle evoque l'afrique de façon presque anecdotique mais déjà, jette les bases de ce que sera ma musique, un construction par couches successives, une architecture de fin du monde..hollywoodland part d'une autre idée mais se construit pareil finalement...en gros il s'agit de mise en forme d'idée..ni plus ni moins...ma musique c'est des idées...

The Insiders est le groupe dans lequel tu jouais tout comme Viva Geneva ?
Oui tout a fait..dans Insiders je faisait Guitare/chant/samples..conduire le camion...et la production aussi..Dans Viva Geneva je joue de la guitare et je fait un peu de programmation mais ce projet est plus compliqué du fait qu'on vie tous très loin les uns des autres...

Pour "Valentine Rectifier", l'approche minimaliste est volontaire ? On sent une forme de "rapidité" dans la réalisation.
Oui exactement..ces titres on été fait très vite (quelques heures tout au plus)..l'approche plus minimale est ce qui m'intéresse de plus en plus...j'ai eu trop tendance dans le passer à rajouter des choses à mes compositions alors qu'il m'apparait maintenant qu'il faudrait au contraire que j'enlève plus de choses...j'y travaille encore..c'est bcp plus dur d'épurer...mais c'est la à mon avis que l'on touche plus à l'essence méme d'une chanson ou d'un morceau de musique...

202 est-il un projet qui se destine au live ?
Totalement...je reviens à l'instant (hier soir plus précisement 20 mars 2010) d'une tournée
de 9 dates en europe et c'est Incontestablement en live que ma musique prend
réelement son identité...premièrement et basiquement parce qu'il s'agit de musique et que c'est avans tout un art vivant..deuxiémement parce que je prend un pied terrible a jouer live, réinventer mes titres et les confronter au public "essentiel"!!

Merci
mais de rien
cheers
JP
Au moment où vous lisez ces lignes un live est sorti ainsi qu'un nouvel album "Total Eclipse".

Oh No Ono...Oh No! puis finalement Oh Oui!

Ah j'vous jure, y'a que des Scandinaves pour nous faire ça. Enregistrer dans un hôpital militaire désaffecté, ou encore composer leurs textes à partir de spams reçus sur leurs boites mails.
Ce disque ressemble dans un premier temps à un "bordel d'idées" complètement foutraque, mélodique et bancal, exaspérant, auquel on se dit qu'on ne comprendra de toute façon rien, qu'on s'apprête presque même à balourder par la fenêtre en se disant que la grandiloquence et le "je vais nulle part, ça n'a aucun sens et ça me plait", c'est décidément assez irritant. Mais au détour de ce fatras indigeste, on décèle peu à peu de superbes choses, des mélodies superbes, des passages plus acides, et l'on impose à notre matière grise, pourtant éprouvée par l'écoute de nombreux albums déviants et irrévérencieux, l'effort d'assimilation qui s'impose.
De ces disques qu'il faut aller chercher, loin de se livrer à la première écoute, le Eggs de Oh no Ono est au final magnifique et constitue actuellement, à mon sens, le seul "équivalent" un tant soit peu valable à Congratulations, le second MGMT, lui aussi très bon en dépit d'envolées un tantinet énervantes.

Oh no Ono-Internet warrior
Oh no Ono-Helplessly young

Three:Four Expérience !



L'histoire d'un label commence souvent par l'histoire d'une passion.
Si certains (la plupart !?) succombent aux sirènes mercantiles avec plus ou moins de bonheur et un fatras de saloperies à nous fourguer dans nos esgourdes, d'autres continuent à développer leur passion malade. Three:Four ne choisi pas la facilité mais la qualité. Toutes leurs sorties sont pesées, maniérées et versées dans l'érudition. Là où c'est intéressant pour nous, consommateurs, c'est que leur champ d'action couvre de vraies découvertes ou de vraies bonnes surprises.

Arrêt sur la seconde prescription. 2 comme le nombre de groupes participants. 2 comme le fait que les 2 membres de chaque combo habitent dans 2 villes différentes. 2 comme les faces de ce 10' camé et hypnotique.

A ma face A : The Fun years (Since 2003), composé d'un guitariste sous codéine et un DJ sous influence Lynchienne.
A ma face B : .Cut feat Gibet (2003), bivouac avant-gardiste improvisé autour des Young Gods et de quelques bouteilles de vin rouge (fort, le vin). Pour avoir vu ces derniers sur scène j'y ajoute une dimension intérieure rarement vue chez ce type de formation. Le genre de groupe qui vous emporte ailleurs...

The Fun Years - am i having a stroke
.Cut feat Gibet - Up the river da nang...

Neil Young ou le craquement pourri


Qui est Neil Young ? Tout le monde a déjà eu Heart Of Gold dans un coin de sa tête, l'a fredonné gaiement, l'a chanté, l'a aimé. Mais qui est ce putain de mec sacrément roots aux allures de cow boy sans cheval, paumé et mal coiffé ? Neil Young est pour moi celui qui m'a apprit à me servir d'une guitare folk. J'ai considéré savoir en jouer une fois Harvest passé sous mes doigts. 4 ème album du type, sorti en 1972; Harvest est un chef d'oeuvre qui transcende les genres. Un métalleux, un punk, un zombie une fourmi, le monde entier peut aimer ou a déjà succombé à Harvest. C'est droit, on ne s'embarrasse nullement avec des instruments exotiques, des mélodies nasillardes, on fonce lentement et simplement. Une batterie, une basse, mais surtout une guitare, et cette putain de voix.

Neil Young - Old Man
Neil Young - The Needle And The Damage Done

Son of Dave, retour au son bluesy, à l'harmonica et réactualisé, des 50's

Maintenant basé à Londres, Son of Dave, alias Benjamin Darvill, fait dans le blues à la Bo Diddley, mais remis au goût du jour, et malmené comme il se doit tout en gardant son cachet, façon Jon Spencer. A la différence que Son of Dave, one man band extrêmement doué, à l'instar de son collègue, use d'une harmonica et d'une boite à rythmes, ainsi que d'une voix empreinte de la même folie que l'actuel Heavy Trash. Il résulte de cela douze morceaux géniaux, originaux, tantôt sauvages, tantôt plus posés comme le velouté You all but stay. Il s'agit là de son quatrième album, et l'on sent que Benjamin maitrise parfaitement ce relookage qui permet un revival intéressant, en vogue au vu des différents courants (shoegaze, post-punk, cold ou new-wave etc...) remis à l'ordre du jour actuellement, et qui se démarque, par sa nature même, des autres.


Son of Dave-Shake a bone

De la cold-wave signée....Stephan Eicher et Grauzone!

Avant de déjeuner en paix, Stephan Eicher faisait dans la cold-new/wave, énorme et underground à souhait, dans ces early 80's de folie, avec Grauzone. Vous allez apprécier la différence, et finalement ne plus arriver à comprendre comment il a pu...bon bref!
En tout cas il se "reprend" aussi ces temps-ci, en revenant, on s'en réjouira forcément, à ses premières amours et en sortant une compil' de ses débuts synth-punk, Spielt Noise Boys...tout aussi décalés et surprenants!
Je vous en parle dès que j'ai le cd, en complément à l'article présenté ici...
Grauzone-Eisbär

Madame B, digne "complément" aux expérimentations de Drunken C.


J'ai récemment brièvement évoqué le cas, en ces lignes, de Cécile Raynaud, alias DRUNKEN C., dont la productivité et l'orientation hors-normes, génératrices de morceaux imprenables, ne pouvaient laisser de marbre.
C'est aujourd'hui d'une artiste proche dans l'esprit que je parlerai au moment de vanter les innombrables qualités de Sophie Nadaud, alias Madame B.
La demoiselle, qui oeuvre également seule, nous gratifie, depuis 2006, de démos brutes et insoumises, dotées de colorations musicales diverses, jamais "normales", on s'en réjouira forcément, réunies sur deux cd, chacun incluant deux années; 2006/2007 pour Moody Strang(h)er, 2008/2009 pour Deeply (B)less.
Elle y adjoint les six titres signés Topsy Turvy World, à l'état d'esprit similaire; déviant, sombre, bruitiste en certaines occasions, tourmenté, marqué en tous les cas du sceau de sa génitrice. A la différence que sur ce projet, Sophie n'use que d'un clavier, par le biais duquel elle élabore des climats grinçants et prenants. Lancinants, agités, d'obédience électro parfois comme sur Ground, souvent cold, ceux-ci se veulent le reflet des états d'âme et de son exceptionelle créativité. Le early Sonic Youth n'est jamais loin (Asshole's reunion) et on profite pleinement de quarante-quatre morceaux, ni plus ni moins, sur ces trois disques insubordonnés. Une dualité vocale plus qu'intéressante se fait entendre , sur Finally find a way par exemple, et Sophie, de façon à la fois instinctive dans la démarche et complètement maitrisée quant au produit final, ne commet ici aucun impair. Sur In my bed, on croirait entendre la PJ Harvey de To bring you my love, Madame B réussissant le tour de force de susciter le même intérêt que Polly Jean tout en s'inscrivant dans une démarche délibérément plus expérimentale. Le spectre est large et le bruitisme le plus total (Soba, feat. Jeanjean) précède une trame complètement barrée, intrigante, sans que cela ne nuise à l'unité et à la cohérence de l'ensemble (Black flowers). Il serait presque nécessaire de citer et décrire chaque morceau, tant l'ambiance qui s'en dégage engendre un panel d'émotions large et authentique, et un intérêt, du à l'orientation musicale et à la valeur du rendu, qui jamais ne se dément.

Un talent de taille donc, et une artiste précieuse, à part, de celles qu'on ne possède qu'en nombre trop restreint dans l'hexagone.

Topsy Turvy World-Her name was Sam
Madame B-Death train
Madame B-God bless him

A man & a machine...

Bonheur total que ces compilations récapitulant une scène foisonnante, née des cendres du punk et durant laquelle les machines allaient se substituer à l'organique, ou s'y adjoindre. Ceci pour un résultat souvent surprenant, barré, cold et incluant une multitude de tendances, savamment brassées. Le Son du Maquis, label parisien à l'esprit similaire, aussi actuel (Risqué, Hifiklub, Angele Phase) que superbement "passéiste" (A man & a machine donc, volume 1 et 2, le superbe recueil sur la scène berlinoise d'avant la chute du mur, "Berlin 61-89, Wall of sound"), initie ces superbes sorties. Le contenu, passionnant jusqu'à ses dernières notes, suscitant l'irrépressible envie de se taper la discographie des groupes sélectionnés, laquelle garantit à son tour de nombreuses heures d'une incoercible extase musicale.

The Normal-Warm leatherette
Love And rockets-No big deal

Rouen, sa scène,Imperial Bedroom et ses magnifiques Cartes Postales


Rouen est une ville intensément rock, aux groupes dotés d'une force de frappe aussi bien cold qu'électro ou garage, quand les trois ne sont pas magistralement imbriqués comme chez mes chouchous de Cristal Palace. Un label de folie, Imperial Bedroom, nous résume cette richesse et ce foisonnement, pas uniquement rouennais mais en tous les cas hautement significatifs, sur la seconde édition de ses merveilleuses Postcards. Seize titres et aucun que l'on puisse qualifier ne serait-ce que de moyen, avec un bonus track, et l'éclatante preuve d'un talent dont on sait désormais qu'il réside près de chez nous et n'est pas à aller dénicher hors de nos frontières.

Bogart and the addictives-Guerrilla art
Cristal Palace-Plastic doll
This is pop-Lewis

SUBLIMINAL SANDWICH : MEAT BEAT MANIFESTO : Verset 1996





Bouillonnant mélange de dub, d'indus et d'électro le projet Meat Beat Manifesto trouve ses racines au milieu de l'année 1986 ; lorsque Jack Dangers et Johnny Stephens forment Periennal Divide un groupe dans la plus grande tradition pop. Leurs premiers efforts sont publiés sous la forme d'un double 45 tours Meat Beat Manifesto.

10 ans plus tard, Dangers a quitté sa vallée anglaise du Swindon natale pour s'installer à San Fransisco. MBM connaît un essor particulier parce que Wax Trax (label de Ministry) et Nothing (Label de Trent Reznor) s'intéressent à son sujet. Il est à la tête du monstre entouré d'une multitude de collaborateurs.

MBM propose des concerts oniriques où se mêlent vidéos, clips des musiciens jouant sur scène, vrais zicos, danse moderne (orchestrée par Marcus Adams dans des costumes de Craig Morrisson) ; une expèrience rare.

"Subliminal Sandwich" est destiné à être le premier album à sortir sur un gros label. La très grande variété de l'album et son format gargantuesque ( Double album - 141 minutes) ainsi que les divergences avec le label PIAS, plongent cet album novateur dans les limbes de l'anonymat. Tout au plus Asbestos Lead Asbestos connaîtra les faveurs du public et de la critique.

14 ans plus tard, c'est une trace indélébile que nous retrouvons à l'écoute de cette plaque qui réussit à mélanger les genres, greffer les samples et échantillonner une forme de funk blanc rarement entendue depuis.

Album Magistral ! Album Maudit !


JEANVASBRÛLER - R'N'B HOLOCAUST



Extirpés d'un crépitement utérin et industriel en 2004, les griots qui forment l'entité JEANVAS BRÛLER ont pris le temps de déchiqueter tout ce que le Rock, du haut de ses 60 ans, a produit pour en tirer sa substantifique moelle.

Après un E.P. confidentiel, le groupe sans guitares se lance dans la superproduction d'un album dévastateur. "R'N'B HOLOCAUST" témoigne, dans un bain vaudou, d'une Surchauffe Surnaturelle. Lardés d'expérimentations hédonistes Au pays des Fées et de coups de boules rageurs Johnnie ; "R'N'B HOLOCAUST" est une expérience frénétique et hystérique.

Cet album fut mon choix 2009 au titre imbécile de "meilleur"... sauf qu'ici cet album reprend vraiment LE meilleur des glaviots sulfuriques des Stooges et du magnétisme de John Zorn.

Album à se procurer d'urgence chez Zorch Factory Records.








Emboe -Some Recordings 1997 - 2008


10 ans dans le parcours d'un musicien, c'est une étape que l'on peut rapprocher de la fameuse quarantaine chez l'Homme.
Point de crise ici (quoique) ; juste un arrêt salutaire sur un ensemble d'enregistrements.
Emboe est un guitariste - manipulateur qui apprivoise les effets atonaux et les crissements de pédales d'effets. Il est un de ces faiseurs d'ambiances comme généralement, on en trouve dans la musique électronique. Sauf qu'ici le matériel est plus primaire, le résultat n'en est que plus primal.
Le souffle continu dans les cordes de ses guitares, les accidents sonores de ses effets et la fièvre du créateur habillent de subtiles mélodies qui tapissent ce vrai/faux best of de 13 plages. Le mot plage n'a jamais autant porté sa signification, on parle d'étendues (tendues, ténues et soniques).
Si "Colita de Rana", sa précédente sortie servait de support au film de Lata Masud tout en filigrane, ici les compositions sont appuyées et libres au risque de déstabiliser l'auditeur déjà plongé dans un univers tournoyant.
10 ans séparent Unhealthy Pacemaker de Hemcode cd, la grandiloquence du premier laisse la place à l'inspiration brute et viscérale. On "sent" la musique en soi. Comme si le cinéma de Lucio Fulci avait laissé la place à celui de David Lynch.
Emboe retrouve le cadre plus chaud d'un groupe, Sons of Frida depuis 2004 où ses dissonances cherchent, encore et toujours, à échapper aux espaces carrés.
"Some Recordings 1997 -2008" est en libre téléchargement. (Voir le site de Emboe)
Contact : Emboe

Emboe - Unhealthy Peacemaker
Emboe - Fin Février - Début mars

The Brian Jonewstown Massacre

Controversé du fait d'un contenu à l'image de son leader, Anton Newcombe, instable, le dernier BJM est pourtant, selon moi, une pure merveille. Entre expérimentations en tous genres et shoegaze bien flou, un must de rock foutraque et éclaté.

The Brian Jonestown Massacre-This is the one thing we did not
The Brian Jonestown Massacre-One

We Are ENFANT TERRIBLE

Entre électro et power-pop, giclées rock et séquences irrésistiblement groovy, Enfant Terrible et l'émoustillante Clo au chant. On en a une belle série comme ça en France, de I Am Un Chien à Cristal Palace en passant par Mensch dont fait partie la très douée Vale Poher...
Deux tubes en cadeau, et c'est marre.


Enfant Terrible - Snap dragon
Enfant Terrible - Lobster quadrille

The Hot Rats...le complément idéal à Supergrass

The Hot Rats, soit Gaz Coombes et Danny Goffey, deux membres de Supergrass, ça doit suffire à produire quelque chose d'un tant soi peu potable. Les deux boys font mieux que cela et, en s'appuyant sur une super série de reprises de goûts (Sex Pistols, Gang of Four, The Cure, Beastie Boys, Costello, Bowie...), aidés par Nigel Godrich, livrent un album, Turns Ons, qui va nous rendre l'attente du prochain Supergrass bien plus supportable.
En cadeau, trois de ces covers frappés du sceau de la classe toute british de ces énergumènes...

The Hot Rats-Damaged Goods
The Hot Rats-Pump it up
The Hot Rats-Queen bitch

Forever dull...

1993; année musicale parfaite s'il en est, étant données le nombre de sorties sublimes qui ont eu alors lieu. Entre autres: Four-calendar Café, Black Tie White Noise, Coverdale-Page (éponyme, bien évidemment; mais quel disque!!!)... Pourtant, le grand fantasme sonore viendra de Cincinnati, alors que The Afghan Whigs sort ce qui peut être considéré comme son troisième album, Gentlemen; le chef-d'oeuvre du groupe, fabuleux diptyque complété peu de temps après par l'aérien et noir Black Love (pas vraiment jovial, comme son titre l'indique, donc...).

Forte de son expérience assez éphémère dans l'écurie Sub-Pop, la bande de Greg Dulli se décide à renforcer ces guitares déjà incisives et affutées entendues dans le précédent Congregation, prémice d'un chaos annoncé. Comme si le groupe avait décidé de rendre encore plus corrosives des sonorités déjà fracassantes, âpres, douloureuses. Tout ici, des batteries aux basses, mais surtout cette voix souvent proche de la fausseté (sans pour autant déranger le moins du monde), déraille, quitte les sentiers battus du rock, prend des chemins de traverses défoncés et boueux. Alors l'auditeur tombe, s'écorche, se relève et se remet à courir, titube, mais avance encore et toujours, dents et poings serrés. La douleur de ce disque est palpable, sourde, violente; la limite entre dépression et révolte n'existe plus. De ces guitares tranchantes et aiguës, de ces cordes vocales usées par l'alcool et les drogues douces-amères, l'ambiance devient pourpre et lumineuse, éreintante et dramatique, romantique et furieusement palpitante (autant que le coeur puisse tenir), dont la chanson "Debonair" reste à jamais le point culminant, le sommet jamais atteint depuis, mais toujours envié.

Gentlemen, disque de la rupture et de la rébellion musicale; OVNI musical inégalable, dans lequel chaque détail est ciselé jusqu'à la blessure. L'inévitable rayon noir du rock US...

The Afghan Whigs - Debonair
The Afghan Whigs - Fountain And Fairfax
The Afghan Whigs - When We Two Parted

Rinôçérôse, l'électro-rock "from Montpellier"

Sorte de "dream-team" de l'électro, jugez donc de ce line-up de folie:
Patrice "Patou" Carrié (bass), Jean-Philippe Freu (guitar), Florian Brinker (guitar), Frédéric Pace (drums), Johnny Palumbo (programming). Guest singers : Ninja, Anna Muchin, Jessie Chaton, Mark Gardener, Bnann, Luke Paterson, Dominique Keagan, Nuutti Kataja. Producers : Johnny Palumbo, Shakedown, The Bloody Beetroots, Jagz Kooner. Rinôcèrôse et ses titres dansants et explosifs, dont nous vous offrons deux exemples détonnants.

Rinôçérôse-Stop it
Rinôçérôse-Cubicle

Beak, le nouvel objet sonore non-identifié....

Geoff Barrow (Portishead), Matt Williams (claviériste de Team Bricks) et Bill Fuller (bassiste de Fuzz Against Junk), voilà de qui se compose Beak ("Rupture" en Anglais, le terme semblant de nature à décrire la zik de ces trois gus). Superbe curiosité qui, si certains titres ont du mal à décoller, recèle de superbes compos et s'avère, au final, assez addictive.
Un peu psyché, un peu krautrock, surtout "autre" donc digne de l'esprit Surchauffe...

Beak - Backwell
Beak - Iron acton

Pas de Printemps pour Marnie et ses reprises acoustiques et électro, splendides, de My Bloody Valentine

Basé à Toulouse, Pas de Printemps pour Marnie, c'est à dire J.B. Isnardi accompagné de quelques amies, a sorti un magnifique album de reprises acoustiques, gentiment électro, de morceaux des deux classiques de Kevin Shields et sa troupe, Isn't anything et Loveless. Une véritable splendeur....et une relecture magistrale, qui parvient à égaler en intérêt des morceaux fabuleux. Merci Surchauffe...

Teenage Sin Taste, vous n'y résisterez pas...

Wil, ancien Sasquatch (rock grungy à la Drive Blind), compose maintenant seul et nous pond des perles électro-cold-rock magistrales sous le nom de Teenage Sin Taste. Sur son Myspace, à la lecture de sa disco, de ses remixes et de son top amis, vous comprendrez vite à qui vous avez affaire. Et dire que ce mec talentueux au plus haut point cherche un label...
En cadeau, quatre titres du formidable CRASH(ed) à paraitre bientôt. Petite précision; les voix de Love Kills Slowly sont incomplètes...et c'est une bombe malgré tout!

Teenage Sin Taste - Some girls are (darker than others)
Teenage Sin Taste - Love kills slowly
Teenage Sin Taste - 12 stories
Teenage Sin Taste - Japanese pleasures

Playlist #4 // Passons l'hiver



Amis du lendemain paisible, ici s'agenouille la délicatesse étouffée d'un folk mielleux et minimaliste; entre l'hiver & l'automne, la lenteur & la fausse motivation. Une partie de l'Amérique nous suit en semant quelques petits pois entre deux épaves musicales : The Middle East. Une instrumentation minutieusement calibrée pour ne pas peser tout en restant présente, qui se glisse au fond de nos oreilles sans se faire remarquer; c'est de cette fusion que naît le talent de nos pêcheurs non-conformistes. Ce groupe Australien n'attend pas nos hochements de tête pour nous séduire couverts d'ondes simplistes & épurées.


De l'autre côté du monde, Will Stratton & sa voix chargée d'un charme délicieux nous envoûte avec 4 pistes épouvantables pour notre santé mentale. Habilement montées, entre guitare fourbe et choeurs péchés au fond des glaciers, l'ambiance se crée et nous enveloppe du début à la fin dans un tourbillon émotionnel atrophié.


Pascal Barbare croque et recrache sans aucune prétention un folk couvert de brume rappelant parfois un shoegaze patient & défoncé. Des guitares qui se fondent comme des violons en cage, une sensibilité hivernale dans la voix légèrement monotone de l'ami. On écoute et on se tait.



Quelques groupes à savourer au creux du petit feu, pour trouver le courage de passer l'hiver entre un café brûlant et des pieds congelés par un froid trop humide pour être apprécié. Des bercements de rêveries intemporelles, douces mélodies folk et finesse des accents, ton suave, habiles maniements de doigts sur guitares cabalistiques.